Quand on parle de systèmes d’alarme, deux termes reviennent souvent dans les brochures commerciales : autoprotection et autosurveillance. Ils donnent l’impression d’une technologie sophistiquée, alors qu’il s’agit surtout de mécanismes intégrés à la plupart des alarmes modernes. Pourtant, comprendre ce que recouvrent réellement ces notions est essentiel pour savoir si elles constituent une vraie sécurité ou simplement un argument marketing destiné à gonfler le prix des équipements.
Qu’est-ce que l’autoprotection d’une alarme ?
L’autoprotection désigne la capacité d’un système d’alarme à détecter toute tentative de sabotage ou d’ouverture non autorisée de ses composants. Concrètement, si quelqu’un essaie d’arracher un détecteur de mouvement, de démonter la centrale ou de couper une sirène, le système déclenche immédiatement une alerte sonore et/ou un signal transmis à l’utilisateur.
Cette fonction repose généralement sur des capteurs anti-arrachement et des contacts d’ouverture intégrés aux différents modules. Elle empêche donc un cambrioleur de neutraliser facilement une alarme avant qu’elle n’entre en action.
Qu’est-ce que l’autosurveillance ?
L’autosurveillance correspond à la capacité d’un système à signaler par lui-même une tentative d’intrusion ou un dysfonctionnement, directement auprès du propriétaire. Cela passe le plus souvent par un transmetteur GSM, une connexion internet ou une application mobile qui envoie des notifications en temps réel.
Concrètement, l’autosurveillance permet au particulier d’être immédiatement averti si une alarme se déclenche, sans passer par un centre de télésurveillance. C’est une alternative moins coûteuse que l’abonnement mensuel auprès d’une société privée.
Autoprotection et autosurveillance : quelles différences ?
Si les deux termes se ressemblent, ils ne désignent pas la même chose :
l’autoprotection concerne la sécurité interne du matériel (protection contre le sabotage),
l’autosurveillance concerne la transmission de l’information vers l’utilisateur sans intermédiaire.
Un système peut intégrer les deux fonctions : il se protège contre toute tentative de neutralisation et envoie immédiatement une alerte au propriétaire.
Les limites de l’autosurveillance
Beaucoup de vendeurs mettent en avant l’autosurveillance comme une solution miracle pour éviter les frais de télésurveillance. Mais dans les faits, elle a des limites. En cas d’alerte, c’est vous qui recevez l’appel ou la notification. Encore faut-il que votre téléphone soit allumé, que vous ayez du réseau, et surtout que vous soyez disponible pour intervenir.
Si vous êtes en vacances, au travail ou tout simplement endormi, l’alerte peut passer inaperçue. Contrairement à un centre de télésurveillance, il n’y a personne pour vérifier l’intrusion, prévenir les forces de l’ordre ou dépêcher un agent de sécurité.
Faut-il choisir l’autoprotection et l’autosurveillance ?
Ces fonctions sont utiles et devraient être présentes dans tout système d’alarme digne de ce nom. Elles renforcent la fiabilité du dispositif et permettent une première barrière contre les cambrioleurs. En revanche, elles ne remplacent pas une télésurveillance professionnelle si vous cherchez une protection complète.
Pour un logement principal occupé au quotidien, l’autosurveillance peut suffire à condition d’être réactif. Pour une résidence secondaire ou un commerce, il est plus judicieux de compléter avec un service de télésurveillance afin d’éviter toute faille.
En bref, l’autoprotection et l’autosurveillance ne sont pas des gadgets, mais elles ne doivent pas être confondues avec une sécurité totale. La première protège le matériel contre le sabotage, la seconde vous alerte directement. Ces fonctions constituent une base solide, mais il reste essentiel d’adapter votre installation à votre mode de vie et à vos besoins réels.