Home-jacking : définition, risques et conseils pour se protéger

Le home-jacking est une forme particulière de cambriolage : il se produit alors que les habitants sont présents dans le logement. Contrairement aux idées reçues, ce type d’intrusion peut avoir lieu de jour comme de nuit, avec ou sans violence. Ce qui en fait une expérience d’autant plus marquante, c’est la confrontation directe avec les cambrioleurs, qui n’hésitent plus à agir en présence des occupants.

Qu’est-ce que le home-jacking ?

Le terme vient de l’anglais, inspiré du « car-jacking », qui consiste à voler un véhicule à son conducteur à l’arrêt. À l’origine, le home-jacking désignait un vol de voiture commis directement chez le propriétaire, en subtilisant ses clés dans le domicile. Aujourd’hui, l’expression s’applique à l’ensemble des cambriolages commis alors que les habitants sont sur place.

Ce qui rend cette pratique particulièrement dangereuse, c’est la possibilité pour les intrus d’exercer des pressions ou des violences pour obtenir des biens ou des informations : code de carte bancaire, identifiants électroniques, localisation d’objets précieux…

Comment réagir en cas de home-jacking ?

Si vous vous rendez compte qu’une personne s’est introduite chez vous, la première réaction doit être de contacter immédiatement et discrètement la police en composant le 17. Inutile de jouer les héros : tenter de s’interposer face à des cambrioleurs peut aggraver la situation. Les forces de l’ordre insistent : coopérer, garder son calme et éviter toute confrontation directe reste le moyen le plus sûr de limiter les risques physiques.

Après le départ des intrus, il est conseillé de ne pas toucher aux indices et de prévenir rapidement la police et votre assureur. Toute modification des lieux pourrait compliquer l’enquête.

Un traumatisme qui dépasse la perte matérielle

Comme pour un cambriolage classique, le home-jacking entraîne une perte matérielle et des dégâts dans le logement. Mais ses conséquences psychologiques sont bien plus lourdes. La confrontation avec les cambrioleurs, parfois violente, provoque un sentiment de vulnérabilité durable. Le fait même que l’intimité du domicile ait été violée est vécu comme une agression en soi.

Pourquoi certains logements attirent les cambrioleurs ?

On pense souvent qu’une maison occupée est à l’abri. Pourtant, les données montrent que ce n’est pas un frein pour les malfaiteurs. Ils repèrent des cibles selon des critères précis :

  • une absence prolongée trahie par une boîte aux lettres qui déborde, des volets fermés ou un logement inactif plusieurs jours d’affilée ;
  • un accès facile, avec portes ou fenêtres mal sécurisées, absence de dispositif d’alarme ou haies trop hautes qui dissimulent les effractions ;
  • des objets de valeur visibles depuis l’extérieur, comme des bijoux, sacs ou équipements électroniques.

Selon le ministère de l’Intérieur, les maisons individuelles en zone urbaine sont particulièrement visées, notamment celles de personnes âgées isolées ou de ménages aisés. En 2024, dans le Val-d’Oise, une série de cambriolages a visé des familles ayant imprudemment annoncé leurs vacances sur les réseaux sociaux.

Quels réflexes adopter pour limiter les risques ?

Quelques habitudes simples réduisent considérablement les opportunités pour les cambrioleurs : verrouiller systématiquement portes et fenêtres le soir, éviter de laisser la porte d’entrée entrouverte, privilégier l’aération par des fenêtres non accessibles depuis la rue, installer des éclairages extérieurs avec détecteurs de mouvement…

L’installation d’un système d’alarme efficace reste une mesure dissuasive majeure. Contrairement à ce que vantent certains vendeurs, nul besoin de solutions hors de prix : des équipements fiables existent sur le marché sans passer par des abonnements exorbitants. L’important est d’activer les protections partielles la nuit et d’avoir sous la main une télécommande, un clavier ou une application permettant d’alerter en cas d’urgence.

Quelles sanctions encourent les auteurs de home-jacking ?

En droit français, le home-jacking est assimilé à un cambriolage aggravé et fait l’objet de sanctions sévères. Les peines varient selon les circonstances : usage de violence, présence d’armes, action en bande organisée. Dans ces cas, les peines de prison sont alourdies. Le cambrioleur est également tenu de réparer les dommages matériels et moraux causés aux victimes.

A propos de Home-jacking : définition, risques et conseils pour se protéger

Commentez ou posez votre question

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les cookies nous permettent de personnaliser le contenu et les annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Nous partageons également des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de médias sociaux, de publicité et d'analyse, qui peuvent combiner celles-ci avec d'autres informations que vous leur avez fournies ou qu'ils ont collectées lors de votre utilisation de leurs services. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer