La France est le seul pays à accorder une protection policière sans limite de temps à ses anciens ministres de l’Intérieur. C’est aussi la seule nation à assurer une protection à tous les membres du gouvernement sans distinction, là ou d’autres se limitent à quelques ministères régaliens.
Ce ne sont pas les seules étrangetés du système français, très généreux avec certains visiteurs étrangers, qui confondent parfois protection policière et room service .
Pour tenter de remédier à des abus maintes fois pointés du doigt, notamment par un rapport de l’inspection générale de la police nationale datant de 2007, un nouvel arrêté paru au « Journal officiel », le 17 décembre 2008, est venu fixer de nouvelles règles pour l’emploi du SPHP ( service de protection des hautes personnalités) . Mais cet arrêté est aujourd’hui si peu respecté que de nombreuses protections actuellement en cours sont tout simplement contraires aux règlements. Dans ce contexte, un prérapport rendu par la Cour des comptes, noircit un peu plus le tableau, épinglant de nombreux dysfonctionnements en même temps que les coûts exorbitants de certaines protections.
Autre signe d’un malaise plus profond, le SPHP ( service de protection des hautes personnalités) , service d’élite, n’attire plus les jeunes policiers. Depuis sept ans, le nombre de candidatures n’a cessé de baisser. Au cabinet de Brice Hortefeux, on assure que le « ménage » commencé avec la levée de la protection de Rachida Dati « va se poursuivre » dans une période où les déficits se creusent et où la police cherche partout des crédits .
source: le Parisien