Fonctionnement de la détection volumétrique

Le détecteur volumétrique surveille un espace, en particulier les lieux de passage. Tout mouvement à l’intérieur du volume surveillé provoque le déclenchement d’une alerte, c’est pourquoi on parle de détecteur de mouvement.

Le détecteur de mouvement est activé la nuit ou pendant une absence.

Parmi les différents types de détecteurs de mouvement, on distingue le détecteur infrarouge passif, le détecteur à hyperfréquences, ainsi que le détecteur spécial animaux domestiques (voir + loin).

Une alarme volumétrique est elle tout simplement une centrale reliée à un ou plusieurs détecteurs de mouvement, parfois complétée par des capteurs d’ouverture sur les portes et fenêtres. Contrairement à ce que les installateurs aiment faire croire, il ne s’agit pas d’une technologie révolutionnaire mais d’un dispositif qui existe depuis des décennies, basé sur la détection de présence dans un volume donné.

Ces détecteurs, aussi appelés capteurs de mouvement, couvrent une zone en fonction de leur position et de leur puissance. En standard, leur portée ne dépasse pas 12 mètres, ce qui suffit pour une pièce de vie classique. Certains modèles dits “haut de gamme” annoncent couvrir de grands espaces, mais en pratique, leur efficacité dépend surtout de leur installation et de l’absence d’obstacles. Il existe des versions conçues pour l’intérieur et d’autres adaptées à l’extérieur.

Comment fonctionne une alarme volumétrique ?

Le principe est simple : le détecteur surveille un volume, et non seulement un point d’accès. Dès qu’un mouvement suspect est repéré, l’alarme déclenche sa sirène pour faire fuir l’intrus et alerter les occupants. Si le système est relié à un service de télésurveillance, un opérateur vérifie immédiatement la nature de l’alerte avant de prévenir les forces de l’ordre.

À la différence d’un détecteur périmétrique (qui surveille uniquement les ouvertures), le volumétrique est pensé pour sécuriser directement une pièce ou une zone entière. Mais là encore, son efficacité dépend de la qualité du matériel, de son positionnement et d’un paramétrage sérieux, choses rarement mises en avant lors des argumentaires commerciaux.

Les détecteurs volumétriques à infrarouge

Les capteurs infrarouges détectent les variations de chaleur liées au passage d’une personne ou d’un animal. Ils fonctionnent grâce à des faisceaux dirigés qui réagissent aux différences de température. Certains modèles intègrent un seuil de détection au-delà d’un certain poids, évitant les déclenchements intempestifs causés par les animaux de compagnie.

Un détail important rarement expliqué par les vendeurs : la fiabilité réelle de ces capteurs dépend de la certification et du paramétrage. Par exemple, une centrale d’alarme certifiée APSAD peut envoyer un signal à une société de sécurité qui procède alors à une levée de doute, une étape indispensable pour éviter les fausses alertes.

Les détecteurs volumétriques à hyperfréquence

Les capteurs à hyperfréquence, parfois appelés “bi-volumétriques”, sont installés là où l’infrarouge montre ses limites, notamment près des radiateurs ou des systèmes de climatisation. Ils sont plus sensibles et prennent en compte des critères supplémentaires comme la taille de l’individu, sa vitesse de déplacement, l’angle d’approche ou encore la distance réelle.

En revanche, leur pose doit être réalisée par un professionnel, car un mauvais calcul d’angle rend la détection inefficace. C’est un point que beaucoup d’installateurs négligent volontairement, préférant vendre l’appareil sans insister sur la nécessité d’une mise en place technique précise.

Les détecteurs volumétriques pour l’extérieur

À l’extérieur, les fabricants associent souvent infrarouge et hyperfréquence pour éviter que les intrus ne puissent approcher discrètement la maison. Ces dispositifs sont généralement placés près des ouvertures, dans les allées ou au niveau du jardin. Certains modèles intègrent un flash lumineux ou une sirène dissuasive, et sont parfois vendus dans des “kits haute sécurité”.

Leur efficacité réelle dépend cependant de leur paramétrage et de leur résistance aux intempéries. Installer ce type de détecteur ne doit pas se faire à la légère : une mauvaise configuration entraîne des déclenchements incessants avec le vent, la pluie ou le passage d’animaux.

Le prix d’une alarme volumétrique

C’est sur ce point que beaucoup de particuliers se font avoir. Le prix d’un détecteur volumétrique ne reflète pas toujours sa qualité ni sa fiabilité. Certains installateurs facturent des sommes exorbitantes pour des modèles basiques qui se trouvent dans le commerce à des prix bien plus raisonnables.

Avant d’acheter, il faut examiner attentivement plusieurs critères : le volume et l’angle couverts par le capteur, sa compatibilité avec les animaux de compagnie, sa résistance aux coupures de courant, sa capacité à contrer les tentatives de brouillage radio ou de sabotage (fonction d’autoprotection en cas d’arrachement).

En pratique, un bon détecteur intérieur fiable se trouve dès 50 à 150 euros pièce sur le marché grand public, quand des sociétés de télésurveillance peuvent facturer plusieurs centaines d’euros, sans compter l’abonnement mensuel qui gonfle encore la facture.

La meilleure approche reste de demander un devis détaillé, en comparant plusieurs installateurs et en vérifiant ce qui est réellement inclus (matériel, installation, maintenance, télésurveillance). Méfiez-vous des offres trop séduisantes où la mensualité masque en réalité un coût total largement supérieur à l’achat d’un système indépendant.